Funambule



30 mètres au-dessus du sol, un funambule arpente un fil accroché entre deux pylônes. Aux extrémités de son balancier, deux bombes très puissantes. S'il tombe, il explose, et le public du Cirque avec.

Pourquoi tomberait-il ? Parce que le chapiteau est ouvert aux vents des typhons. Parce que les pylônes sont portés par deux éléphants. Ils bougent sans cesse.

Il va tomber. Il le sait. Le public le sait. Mais le Cirque est joyeux. 

Le nom de ce funambule ? Réacteur 4.

P.S. :

http://fukushima.over-blog.fr/article-la-piscine-4-de-fukushima-menace-les-terriens-109415172.html

Marée noire



Outre mon commentaire musical que vous pouvez écouter, je voudrais ajouter quelques mots à ceux innombrables qui ont déjà été écrits au sujet de la marée noire aux Etats-Unis.

D'abord, revenir sur ce constat que l'on n'est plus dans le cas d'un bateau contenant une quantité définie de pétrole. Ici, la fuite ressemble à une éruption volcanique : on ne sait combien de temps elle durera, ni quelle quantité de pétrole s'échappera. 

Sur cette notion de durée notamment, il me semble qu'on a franchi un nouveau cap : celui de la banalisation. On commence à vivre avec cette idée que tant qu'il y aura du pétrole à cet endroit de la Terre, il continuera inexorablement à s'écouler. Et si on vit avec cette idée, on l'accepte. On l'oublie un peu. (Il y a fort à parier que lorsque la Coupe du Monde sera terminée, le monde entier se rappellera que la fuite de pétrole, elle, n'est pas terminée.)

Et on accepte tacitement qu'une autre plate-forme pétrolière puisse exploser ailleurs, demain.

Pire : imaginez maintenant qu'une fuite similaire survienne quelque part dans le monde, et qu'elle ne concerne plus du pétrole, mais un matériau radioactif. Finirait-on de la même manière par accepter une telle situation ? Accepterions-nous avec fatalisme de voir un cancer radioactif se répandre à la surface du globe ?

Cela peut se produire n'importe où, n'importe quand. C'est peut-être même déjà en train de se produire (rappelons par exemple qu'à Tchernobyl, la question du cœur nucléaire enterré n'est toujours pas réglée...)

Une journée sans avion (merci l'Islande !)



Voir un ciel bleu, limpide, sans aucune traînée blanchâtre… entendre les oiseaux chanter plus fort que d'habitude… C'est comme la suppression d'un bruit de fond devenu tellement omniprésent que l'on en avait oublié sa présence.

Pour tout ça, et bien plus encore, merci à ce volcan islandais !

Qui avait atteint un tel résultat auparavant ? Une poignée de terroristes en 2001, dont il reste encore à prouver qu'ils ont bel et bien commis tout ce dont on les a accusés. Aucun avion ne survole le ciel des Etats-Unis le 12 septembre 2001… Aucun ? Non ! Un seul, et si vous ne vous souvenez pas qui étaient ses passagers, je vous laisse chercher la réponse par vous-même sur internet.

Quel nuage avait autant fait parler de lui auparavant ? Un nuage qui respectait les tracés des frontières, qui symbolise toute la folie des hommes apprentis-sorciers, ceux qui ont fait un pacte avec le diable nucléaire dans leur délire faustien.

Quels volcans enfin avaient acquis autant de renommée en Europe ? Le Vésuve… L'Etna… Des noms simples, faciles à retenir ! Et là, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire, un volcan anonyme, sous un glacier dont on préfèrerait qu'il le reste (anonyme), vu son nom : Eyjafjallajökull. Mauvais plan pour les médias et les journalistes qui y perdent leur latin !

La Ronde des Patates

Lire la suite »

Nuit étoilée

Lire la suite »

- page 1 de 2

Thème original par N.Design Studio - Adapté par Pixials - Propulsé par Dotclear
Fil des billets Administration