Je ne vous mentirai pas en vous disant que je ne suis pas loin de penser, comme Léo Ferré, que "la télé c'est de la merde". Toutefois, il m'arrive de la regarder, et même des matches de foot, ce que j'assume entièrement !

Mais là n'est pas le propos. Deux fois cette semaine j'ai regardé France 5, et suis tombé sur de purs chefs d'œuvre de propagande.

Ce dut d'abord une soirée consacrée aux nanotechnologies (que le collectif P.M.O - Pièces et Main d'Œuvre, fréquemment cité par Jean-Luc Porquet dans le Canard Enchaîné, appelle de manière plus juste "nécrotechnologies"). Où l'on nous ressasse que les nanotechnologies vont sauver l'humanité du cancer, qu'elles sont une avancée considérable pour la médecine, etc etc, ad vomitum. Comme s'il était déjà acquis que ces nanotechnologies ne présentaient aucun risque pour la santé - ce qu'on comprend aisément, vu que l'amiante n'a représenté aucun risque pour la santé durant des décennies. Comme si ces nanotechnologies n'intéressaient nullement les militaires… Enfin, passons.

Puis ce soir, un documentaire à la gloire de Pierre Boulez qui, du haut de ses 85 ans, peut se présenter comme le Grand Maître de la Musique des XXème et XXIème siècles. Pierre Boulez pour qui Keith Jarrett n'est qu'un mauvais pianiste de bar. Il est maintenant généralement admis chez les compositeurs que Pierre Boulez n'a pas vraiment fait avancer le schmilblick. Ses "œuvres" sont pour la plupart inaudibles, et au mieux pour certaines un bon remède contre l'insomnie. Fut-ce au moins un grand chef ? J'en doute, et si j'en crois les commentaires de certains amis qui ont été dirigés par lui, le qualificatif qui lui conviendrait le mieux ne serait pas "grand" mais "odieux". Enfin, passons encore…

Quoi de commun entre Boulez et les nanotechnologies ? C'est simple : une part monstrueuse de l'argent public dépensé contre, ou sans même l'avis des contribuables. C'est la démocratie, et cela mérite bien quelques émissions du service public…

Et pour illustrer ce propos, une nano-impro qui ne mange pas de pain, sans autre prétention que d'être écouté distraitement comme un morceau de piano-bar, et qui plus est en do majeur.